Sonia Reboul
ARTICLES ET BLOG – HYPNOSE ET THéRAPIE – COUPLES ET SeXUALITé
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L’éjaculation précoce est un trouble de la sexualité qui affecte près de 20 à 30% de la population masculine. Souvent tabou, les hommes -et les femmes qui les accompagnent- n’osent pas toujours aborder le sujet.
On n’en parle pas. Ni dans le couple, encore moins avec des proches ni même avec les soignants (médecins, gyneco, urologue, thérapeute…).
Pourtant, des solutions existent. Et une sexothérapie bien suivie, peut amener à de très bons résultats. Parfois, en quelques séances, couplées à des tâches spécifiques et ciblées. Mais encore faut-il être prêt à certaines remises en question et à un « travail » ciblé, de déconstruction des croyances, de renégociation de nos attentes, de la vocation de notre désir et plaisir sexuels.
L’éjaculation précoce est un trouble sexuel : l’homme éjacule avant qu’il ne le souhaite, sans qu’aucun contrôle ne soit possible. On ne peut quantifier le délai : ce n’est pas réellement le temps qui importe mais l’impossibilité de maitriser l’éjaculation, dans le but que la sexualité avec son partenaire soit épanouie.
Ce n’est pas un trouble physiologique : en effet, l’homme est naturellement programmé pour éjaculer rapidement. Rapidité qui permettait, aux temps reculés de notre Histoire, de procréer malgré les dangers…
Néanmoins, cette précocité est très souvent mal vécue et conduit à des incompréhensions, des tensions dans le couple, mais également à une baisse de l’estime de soi, à une anxiété face à l’acte sexuel désormais redouté, et des émotions désagréables qui s’entretiennent et s’auto-activent. On peut citer la colère, les frustrations, la honte, la peur de ne pas être à la hauteur, peur de décevoir (de se décevoir…), peur de ne pas satisfaire son ou son partenaire, culpabilité et même dégout de soi. Tout cela peut conduire à un rejet total de la sexualité, rejet de l’Autre (notamment à la suite de situations où l’on s’est senti soi-même rejeté, voire humilié), ou l’inverse : à un sur-interêt (parfois psychologique) pour le sexe.
L’éjaculation précoce peut être un trouble primaire : c’est à dire apparu en même temps que la sexualité. Ou secondaire, suite à un choc notamment (évènement de vie, trauma, réflexion, situation marquante pour l’estime de soi/confiance en soi).
Partant de là, (l’éjaculateur précoce ne le devient uniquement lors de la pénétration), on peut supposer que ce trouble pourrait dès lors s’appeler « Précocité éjaculatoire pénétrative »? (Si vous avez d’autres proportions, you’re welcome!)
Pourquoi donc généraliser à l’ensemble des pratiques sexuelles un trouble qui ne survient que lorsque d’une seule pratique sexuelle? On pourrait dès lors remettre en question l’importance de la sacro-sainte pénétration vaginale lors de nos rapports sexuels. Et également de l’histoire très puritaine et judéo-chrétienne de la sexualité procréative.
Freud a pesé bien lourd sur l’avenir orgasmique des femmes, et leur capacité naturelle à atteindre l’orgasme… Il a également pesé lourd sur cette volonté de performance, qui demande aux hommes d’apprendre à se maitriser, eux-mêmes et leur pénis, à restreindre leurs émotions, leur plaisir, leurs volontés, leurs désirs. Cela pour conserver une érection (qui) dure pendant des heures.
Alors que, mince, ça pourrait être tellement chouette de jouer, de mordiller, de caresser, de rêvasser, de sentir, de ressentir, d’affiner leurs sens, d’attiser leur curiosité, leur goût de partage, de communion, d’harmonie et de fusion. Non?
Evidemment, le paragraphe précédent peut faire peur. (‘Ca va être long’.) Car oui, tout cela va prendre un certain temps. Et demander de la patience. Et de l’imagination, Et de la créativité. Et du détachement.
Et s’interroger sur la frustration que cela implique.
Ce travail, dans le temps, dépend bien évidemment de chacun.
J’ai accompagné des hommes de tout âge qui résolvaient leur précocité en 3-4 séances, comme d’autres qui abandonnaient au bout de 2 (pas de baguette magique?), et aussi certains qui poursuivaient le travail après la thérapie pour parvenir à se détacher de la symbolique de leur pénis et accéder à une sexualité plus harmonieuse car libérée.
Le premier pas est souvent d’accepter que les baguettes magiques n’existent pas. Cela demande une reconnaissance de son trouble. Ce n’est pas facile. C’est une étape qui vous permettra d’accéder à la sexualité que vous désirez.
(C’est un gros mot, frustration?)
Je reçois en séance d’une heure adultes, couples et adolescents sur la commune de Bollène. Séances de coaching, thérapie et d’hypnose. N’hésitez pas à me contacter pour toutes questions et renseignements.
1537 chemin du pont de la Pierre
84500 BOLLENE
LUN-VEN 09:00 – 21:00
SAMEDI 10:00 – 14:00
Hypnose et thérapie – Sexothérapie – Individuel et couple
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